Point d’actualité sur le phénomène de corrosion sous contrainte et ajustement de l’estimation de production nucléaire en France pour 2022
18 Maio 2022 - 7:35PM
Point d’actualité sur le phénomène de corrosion sous contrainte et
ajustement de l’estimation de production nucléaire en France pour
2022
Point d’actualité sur le phénomène de
corrosion sous contrainte et
ajustement de
l’estimation de production nucléaire en France
pour 2022
EDF poursuit son
programme de contrôles et prépare avec la filière nucléaire la
réparation des portions de tuyauteries
concernées par la corrosion sous
contrainte. A ce stade pour
2022, EDF
considère qu’il n’est pas
nécessaire d’anticiper de nouveaux arrêts de
réacteurs et ajuste son
estimation de production
nucléaire en France.
Douze réacteurs, actuellement à l’arrêt, sont
concernés par les contrôles de corrosion sous contrainte
(CSC) :
- Le résultat des expertises
métallurgiques réalisées sur des échantillons prélevés sur des
tuyauteries des circuits auxiliaires des réacteurs de Civaux 1,
Chooz 1 et Penly 1 a confirmé la présence de CSC à proximité de
soudures des circuits RIS (circuit d’injection de sécurité) et RRA
(circuit de refroidissement du réacteur à l’arrêt).
- Les contrôles et expertises
réalisés sur Chinon B3 confirment l’absence de CSC sur le circuit
RIS. La présence de CSC a été localisée sur une soudure du circuit
RRA.
- Les contrôles et investigations se
poursuivent sur les 8 autres réacteurs priorisés (Bugey 3, Bugey 4,
Cattenom 3, Civaux 2, Chooz 2, Flamanville 1, Flamanville 2,
Golfech 1).
EDF a réalisé des contrôles par ultrasons, des
expertises sur des échantillons de tuyauteries, des simulations
numériques de soudage ainsi que des études pour calculer la vitesse
de propagation de la corrosion sous contrainte. A ce stade, ces
analyses permettent à EDF de confirmer un développement lent de la
corrosion sous contrainte et d’observer l’existence d’une zone de
compression qui bloque l’évolution du phénomène.
EDF a défini un programme de contrôles pour
l’ensemble du parc nucléaire :
- En 2022, les réacteurs du palier
900 MW seront contrôlés dans le cadre de leur programme de
maintenance décennal. Cela concerne les réacteurs de Tricastin 3,
Gravelines 3, Dampierre 2, Blayais 1 et Saint Laurent B2.
- Le programme de contrôles des
réacteurs du palier 1300 MW sera établi après l’intégration des
enseignements tirés des expertises et contrôles en cours sur les
circuits auxiliaires du réacteur de Penly 1.
A ce stade pour 2022, EDF considère qu’il n’est
pas nécessaire d’anticiper de nouveaux arrêts de réacteurs pour
réaliser ces contrôles.Les échanges se poursuivent avec l’Autorité
de sûreté nucléaire sur le programme de traitement du phénomène de
corrosion sous contrainte.
La filière nucléaire fait preuve d’une
mobilisation sans précédent pour remplacer les portions de circuits
affectées par la corrosion sous contrainte sur les réacteurs
concernés.EDF a lancé les approvisionnements en tubes et coudes
avec des aciéristes européens. Les cadences de production ont été
optimisées pour livrer les premières pièces de rechange avant
l’été.L’ensemble des fournisseurs qualifiés pour réaliser ces
activités prépare dès maintenant les interventions. Des dizaines de
soudeurs ont bénéficié de formations et d’entraînements spécifiques
afin de garantir une haute qualité de réalisation.
Au vu de l’ensemble de ces éléments et des
décisions prises par EDF pour la mise à l’arrêt des réacteurs
affectés et pour les contrôles des réacteurs susceptibles de
l’être, l’ASN a pris acte des mesures prises par EDF.
L’ensemble de ces éléments conduit EDF à ajuster
son estimation de production nucléaire pour 2022 à 280-300 TWh
contre 295-315 TWh précédemment.A ce stade, et dans l’attente de la
réalisation des contrôles et des réparations, l’estimation de la
production nucléaire pour 2023, soit 300-330 TWh, n’est pas
modifiée.
A titre illustratif, dans l’état des
informations dont le Groupe dispose et sur la base des prix à terme
pour 2022 au 18 mai 2022, l’estimation de l’impact de la baisse de
production nucléaire en France sur l’EBITDA du Groupe pour 2022 est
réévaluée à environ -18,5 Mds€.1
Sur la base de ces mêmes éléments, la
perspective financière pour le groupe EDF à fin 2023 est ajustée
comme suit : EFN/EBITDA environ 3x ou légèrement supérieur à
3x et DEA/EBITDA ajusté environ 5x2,3.
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A propos d’EDFActeur majeur de
la transition énergétique, le groupe EDF est un énergéticien
intégré, présent sur l’ensemble des métiers : la production, le
transport, la distribution, le négoce, la vente d’énergie et les
services énergétiques. Leader des énergies bas carbone dans le
monde, le Groupe a développé un mix de production diversifié basé
principalement sur l’énergie nucléaire et renouvelable (y compris
l’hydraulique) et investit dans de nouvelles technologies pour
accompagner la transition énergétique. La raison d’être d’EDF est
de construire un avenir énergétique neutre en CO2 conciliant
préservation de la planète, bien-être et développement, grâce à
l’électricité et à des solutions et services innovants. Le Groupe
participe à la fourniture d’énergie et de services à environ 38,5
millions de clients (1), dont 29,3 millions en France (2). Il a
réalisé en 2021 un chiffre d’affaires consolidé de 84,5 milliards
d’euros. EDF est une entreprise cotée à la Bourse de Paris.
(1) Les clients sont décomptés depuis 2018 par
site de livraison ; un client peut avoir deux points de livraison :
un pour l’électricité et un autre pour le gaz.(2) Y compris ÉS
(Électricité de Strasbourg) et SEI.
1 Versus 14 milliards d‘euros Cf. Communication financière du T1
2022 du 4 mai 2022.2 Versus EFN/EBITDA environ 3x et DEA/EBITDA
ajusté 4,5x à 5x (à méthodologie S&P constante), Cf. CP du 4
mai 2022.3 Sur la base des prix de l’électricité pour livraison
2023 au 18 mai 2022 et en l’absence de mesures réglementaires
supplémentaires.
- CP-EDF_Point d’actualité CSC et ajustement estimation
production nucléaire 2022